Il y a longtemps que je rêvais d'une tribune où les poètes, artisans de la parole de tous les horizons pouvaient se retrouver, s'encourager, se rencontrer, prendre leur envol. La scène Slam, qui émerge ici au Québec avec force et conviction, réponds sans équivoques à mes désirs les plus fous. Après une saison enflammée, ma libido créative colle au plafond. J'ai aussi retrouver ce sentiment avec la grande famille des conteurs de la francophonie il y a quelques années. À travers les festivals, les veillées dans les cuisines et les bars, les voyages, les rencontres extraordinaires, mon amour de la parole et de la langue française n'a fait que grandir.
La grande magie du Conte réside dans la relation particulière qui est créée entre le conteur et les spectateurs, une réelle communication. C'est absolument anti-mass-media, retour aux sources mais aussi bien enraciné dans les temps présents, simplement une Bouche et des Oreilles. L'art du Conte n'est ni du théatre, de l'humour, de la littérature, du monologue, de la chanson, de la tradition, de la création, c'est un peu de tout ça, c'est une synergie. Dans la Bouche du conteur (et du slammeur) il y a des petites mains qui touchent le Coeur.
Je crois que le Slam et le Conte sont des formes d'expressions artistiques qui s'apparentent. Et surtout elles touchent toutes deux un vaste publique, sans tenir compte de l'âge, du sexe, des origines ethniques, du métier. Accessibilité à tous, c'est ça la Démocratisation de l'art. La parole est une arme terrible contre la médiocrité, la peur, la violence. C'est un acte de résistance contre tout ce qui divise. Les artistes ont une grande responsabilité envers les Oreilles et les Coeurs de ceux qui boivent leurs paroles.
1 commentaire:
d'accord à fond. vive la parole engagée ! (surtout dite de manière si engageante)
Lilice
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