samedi 22 septembre 2007

La Parole Engagée au service des Oreilles

Je suis une artiste engagée et je crois avec tout mon coeur, ma peau et mes os, que l'art est fait pour être partagé, entendu. Je crois aussi que les artistes ont une grande responsabilité envers les Oreilles et les Coeurs de ceux qui boivent les paroles. Pour moi performer c'est donner le meilleur de moi-même, avec fragilité et peur au ventre. Comme l'amour, c'est une mise en danger, un dépouillement, un exercice d'humilité. Et ça implique forcément le regard des autres. La Parole Engagée au service des Oreilles.

Il y a longtemps que je rêvais d'une tribune où les poètes, artisans de la parole de tous les horizons pouvaient se retrouver, s'encourager, se rencontrer, prendre leur envol. La scène Slam, qui émerge ici au Québec avec force et conviction, réponds sans équivoques à mes désirs les plus fous. Après une saison enflammée, ma libido créative colle au plafond. J'ai aussi retrouver ce sentiment avec la grande famille des conteurs de la francophonie il y a quelques années. À travers les festivals, les veillées dans les cuisines et les bars, les voyages, les rencontres extraordinaires, mon amour de la parole et de la langue française n'a fait que grandir.

La grande magie du Conte réside dans la relation particulière qui est créée entre le conteur et les spectateurs, une réelle communication. C'est absolument anti-mass-media, retour aux sources mais aussi bien enraciné dans les temps présents, simplement une Bouche et des Oreilles. L'art du Conte n'est ni du théatre, de l'humour, de la littérature, du monologue, de la chanson, de la tradition, de la création, c'est un peu de tout ça, c'est une synergie. Dans la Bouche du conteur (et du slammeur) il y a des petites mains qui touchent le Coeur.

Je crois que le Slam et le Conte sont des formes d'expressions artistiques qui s'apparentent. Et surtout elles touchent toutes deux un vaste publique, sans tenir compte de l'âge, du sexe, des origines ethniques, du métier. Accessibilité à tous, c'est ça la Démocratisation de l'art. La parole est une arme terrible contre la médiocrité, la peur, la violence. C'est un acte de résistance contre tout ce qui divise. Les artistes ont une grande responsabilité envers les Oreilles et les Coeurs de ceux qui boivent leurs paroles.

dimanche 16 septembre 2007

Cabaret de l'Urgence


Venez en aide à
l'État d'Urgence
Le 19 septembre prochain dès 20h Patro Vÿs
au 356 Mont-Royal Est, Métro Mont-Royal
Admission 5$ …ou plus!!


L’ATSA vous invite au Patro Vÿs le 19 septembre prochain à 20h pour le Cabaret de l’Urgence!Plusieurs artistes se mobilisent pour aider l'ATSA à financer la 8ième édition de l’État d’Urgence. Un party cabaret multidisciplinaire éclectique et sympathique : Conte, Slam, Musique, Performance, Danse, Théâtre d'intervention, Installation, Humour, DJ, Vidéo!! Emballé généreusement par François Bingourd! CatherineMajor ÉricValiquette DenisGadoury ÉlianeBonin ÉvelineMénard FarineOrpheline cherche ailleurs meilleur FrancineLabrie François AlexGagné IsabelleSt-Pierre ManuelFoglia « P »GroovyOrchestra Paul Bradley UrbainDesbois ToxiqueTrottoir VictoriaStanton EveCournoyer

Avant le party: un 5@7 pour discuter entre les membres! Des petits trucs à bouffer seront offerts au coût de 2$ C'est donc l'occasion de devenir membre solidaire de l'ATSA ou de renouveler votre adhésion! RSVP si possible à Isabelle Monette à l’adresse électronique communication@atsa.qc.ca

Question de faire d'une pierre trois coups, pourquoi ne pas prendre de l'avance et débuter vos achats de Noël en encourageant l'ATSA. Tous nos produits, dont le très populaire sac l'Inséparable et notre toute nouvelle tuque de l'Urgence, seront disponibles sur place. On ne peut pas venir à la soirée?

Vous pouvez toujours aider l'État d'Urgence en faisant vos achats ou un don en ligne!

500$ Achat d'une table au banquet de l'Urgence
50$ Achat d'un couvert
25$ pour la coutellerie ( ils font ça en Italie!!)

Bien entendu tous les dons sont acceptés et vous pourrez obtenir un crédit d'impôt de la part de Revenu Québec puique l'ATSA est maintenant reconnu à titre d'organisme culturel par le gouvernement provincial.

jeudi 13 septembre 2007

Paris

Dernier jour sur Paris. Hier soir j'ai pris une cuite dans le Marais, au 3W Kafé en bonne compagnie, c'est dur pour le foie la France. Après avoir farfouillé dans les vieux livres poussiéreux et les cartes postales coquines sur le bord de la Seine, j'ai encore été manger dans le p'tit café à côté du Musée d'la monnaie, L'Assignat, 7 rue Guénégaud. Ce midi j'ai eu droit à la fameuse terrine de lapin maison (et une salade verte pour mieux digérer le merveilleux steak frite de la veille). Le patron du café est super sympa, Gérard, il m'a offert 2 cafés crème et un verre de vin, j'ai traîné là quelques heures aujourd'hui avant de partir vers CDG. Mercredi j'ai fait la conversation avec une architecte et un banquier saoûl sur le bord du comptoir entre deux demi de blonde, c'est drôle, on y rencontre toujours toute sorte de gens. C'est la beauté des cafés typiques parisiens, avec le chien qui dors sur la banquette, sans oublier Josette, la serveuse farouche et adorable. Ce midi, le banquier (qui était toujours saoûl) m'a payé mon repas, il me draguait un peu, mais bon moi j'en profite bien. Ah! le charme d'être canadienne et sympatique, pas dépensé un rond aujourd'hui! Ouais aussi j'ai été visiter la tour Eiffel hier matin, monté en ascenseur (jusqu'au 2ème, j'ai pas osé monté tout en haut, vertige oblige). Magnifique vue sur le smog et sur la ville, descendu par les escaliers, j'ai mal aux mollets.

dimanche 9 septembre 2007

Mer bleue et granit rose

Bon Caf'contes est déjà passé avec ses soirées interminables, ses histoires à dormir debout. J'ai été la cuisinière désignée pour les conteurs et les bénévoles, 40 repas par jour. Au menu: samedi ragoût boeuf-légumes, dimanche salade de riz au thon et crudités. Et puis dimanche matin c'était la fameuse grimpe d'arbre contée. Le prétexte, conte pour les enfants. Est-ce que j'ai mentionné que je souffrais de vertige? BEN OUI J'AI LE VERTIGE!!! C'est cool l'accro-branche mais bon j'ai eu peur même avec un harnais. J'ai conté aux enfants assise sur une branche à 12 mètres de haut, sur un hêtre bicentenaire. Ouf! J'ai survécu. Y'a rien à faire j'adore Caf'contes: des rencontres, des verres qui se remplissent et se vident jusqu'au p'tites heures.

Hier moi, Alice, Bruno et le petit Oscar, nous sommes allés faire une balade sur l'île de Bréhat. Une petite île de 300 habitants, 3.3 Km du sud au nord, et SANS VOITURES, que des gens à pied, en vélo (ou parfois en tracteur). GÉNIAL!!! Nous nous sommes baladés toute la journée, le long des chemins et de la côte. Mer bleue, granit rose, mûriers, fenouil sauvage. Nous avons mangé chez François, le seul producteur maraîcher de l'île, bio en plus (c'est pas étonnant). C'est un amour. Il nous a reçu comme des rois. On peut faire du WWOOFING chez lui, en échange de quelques heures de travail sur la ferme, on est logé-nourri. C'est bien tentant...

A+++