mardi 26 février 2008

Fuul Medammis, petit déjeuner égyptien

Voici une recette égyptienne, en fait c'est le petit déjeuner typique. Parfois le dimanche matin ma mère nous préparait ce plat costaud qui nous réchauffait le coeur. L'odeur du cumin et de la coriande moulus me rappelle mon enfance. Fuul ça veut dire fève, plus précisément la gourgane, grosse et plate avec un oeil noir. Oui, je sais, la recette est en anglais car je prépare un article sur le sujet et présentement je suis un peu trop vache pour le traduire, mais ça viendra, pour l'instant sortez vos dictionnaires et n'hésitez pas à me faire des commentaires.

Fuul Medammis

  • 1 ½ cup dried fava bean, soaked overnight
  • ¼ cup olive oil
  • salt & pepper
  • ½ teaspoon ground coriander
  • ½ teaspoon ground cumin
  • ¼ cup lemon juice
  • 2 garlic cloves, crushed
  • 4 hard-boiled eggs, shelled, cut in half
  • 2 tablespoons parsley, finely chopped
  • 2 medium tomatoes, sliced

Cover fava beans with water in large pot. Cook over medium heat for 45 minutes or until very tender. Drain beans, and place in mixing bowl; add olive oil, salt, pepper, ground coriander, cumin, lemon juice and garlic and mix until beans are slightly crushed. Garnish with egg, parsley, tomatoes. Serve with fresh flat bread and tahina sauce.

Tahina Sauce

  • 3\4 cup tahina (sesame paste)
  • ½ cup of water
  • ¼ cup lemon juice
  • ½ teaspoon ground cumin
  • 1 garlic clove, crushed
  • salt

To tahina, add water gradually stirring constantly. Add cumin, lemon juice, garlic, salt and stir thoroughly until well blended and smooth.


lundi 25 février 2008

Chronique historique 2

Le Cacao : quand l’argent poussait dans les arbres

L’histoire du cacao remonte à une époque très lointaine et prend sa source dans en plein coeur de la forêt tropicale il y a 10 000 ans. Elle est étroitement liée au sort des grandes civilisations pré-colombiennes, Olmèque, Izara, Maya, Aztèque. Arbre de vie, nourriture des dieux, trésors de guerre, une des plus vieilles monnaies du monde. Valeur économique, sociale et symbole religieux. Des petites graines aux milles vertues : aphrodisiaques, toniques, ennivrantes.


Aujourd’hui le chocolat est devenu une denrée alimentaire comme les autres, une chose, dénaturée, banale et bon marché dans son emballage plastique. Mais comment est-il arrivé jusqu’à nous? Comme le café, le thé et le sucre de canne, le chocolat est une nouvelle habitude alimentaire apparue dans l’histoire de l’occident à partir de la Renaissance, un besoin superflu devenu indispensable. Conquêtes, violences, esclavage, au nom de la civilisation pour contrôler et marchander ces petites drogues douces du quotidien.

Le chocolat a été rapporté du Nouveau Monde par les conquistadors espagnols, tout comme de nombreux aliments : maïs, pomme de terre, tomate, poivrons, piments forts, vanille, tournesol, haricots, arachides, etc... Les guerres et les conquêtes sont des agents transformateurs de culture, provoquant des sortes de séismes culturels. La boisson des dieux, le cacahualtl, était réservée aux nobles et aux guerriers. "Une seule coupe permet de marcher toute une journée sans ressentir de fatigue et faim'' , et pourtant, toute l'armée aztèque qui carburait au chocolat, a dû s'avouer vaincu par Cortès et une poignée d'hommes. Nos habitudes de vies sont parfois étroitement liées aux grandes rencontres avec l'histoire et la légende.

Il était une fois un puissant roi Aztèque qui s'appelait Quetzalcoalt, le Serpent à Plume. Il était le dieu de l'air, de la lumière et de la vie. Il était grand jardinier du Paradis des premiers hommes. Dans ce jardin poussait le Cacaoyer. Quetzalcoalt avait enseigné l'art de la culture du Cacaoyer à une princesse en récompense de sa fidélité. Un jour que son mari était parti à la guerre pour défendre les frontières de l'empire, des guerriers s’étaient présentés chez elle pour voler leur trésor, comme elle a refusé d'indiquer le lieu de la plantation, les guerriers l’ont tué et de son sang versé, des Cacaoyer se sont mis à pousser, leurs fruits cachaient un trésor de graines amères comme la souffrance, fortes comme la vertu, rouge comme le sang noble qui avaient été versé pour eux.

Destitué de son trône, Quetzalcoalt a un jour quitté le pays à bord d'un grand bateau qui est parti vers l'est comme il était venu. Depuis les aztèques attendaient son retour...Et voilà qu'un jour en 1519, comme l’avait prédit les astrologues, est arrivé un grand bateau qui venait de l'est. Des étrangers sont descendus conduits par un chef, Hernan Cortès, le roi au visage blanc. Les Aztèques ont accueilli les Espagnols à bras grands ouverts, croyant qu’il s’agissait du retour inespéré de Quetzalcoalt, le Serpent à Plume et toute sa suite. L'Empereur s'est empressé de les recevoir au palais et a organisé une grande fête. Une boisson amère et épicée leur a été servie, par de gracieuses vierges dénudées, dans des coupes en or finement sculptées. "Un breuvage pour les porcs" se sont exclamés les Espagnols...

jeudi 21 février 2008

Slam session, 24 février, Quai des Brumes

Dimanche le 24 février à 21h30 a lieu un slam session et un micro-ouvert au Quai des brumes, 4481, rue Saint-Denis. J'aurai le plaisir d'animer la soirée et de slamer avec ceux qui voudront bien partager la scène avec moi. J'en suis à l'animation de mon troisième slam session d'affilée et je peux vous dire que les deux premières soirées furent vraiment agréables, et fort bien animées ! La qualité des participants était remarquable. Que vous soyez vous-mêmes slameurs, poètes ou amateur, je vous invite à participer à l'aventure du slam.Un micro ouvert à tous. Dans l'esprit du slam. À dimanche !

Mario
http://slamcholette.blogspot.com/

samedi 16 février 2008

Viande froide cornichons

Non, ce n'est pas un livre de recette, aucun lien avec la gastronomie. Un pur moment de délire pour tous les esprits tordus, rictus assuré. Toutes les histoires sont tirées de la littérature scientifique, fruit de la recherche médico-légale. Crimes et suicides à mourir de rire. L'auteur nous offre sur un plateau d'argent des chroniques presque poétiques, c'est admirablement bien écrit et surtout avec beaucoup d'humour. J'ai dévoré ce livre dans l'temps d'le dire. Génial.

Après À gauche au fond du labo, dans lequel il répertoriait les recherches scientifiques les plus étranges et les plus inutiles, Édouard Launet récidive avec Viande froide cornichons, un petit compendium des crimes et suicides les plus insolites rapportés par la presse scientifique au cours des dernières années. Impossible de ne pas être intrigué par des titres d’articles tels que « Traits pathologiques des morts suicidaires par explosifs », « Cas mortel d’électrocution lors d’un exercice autoérotique inhabituel », « L’effet de la musique country sur le suicide » ou encore « Mort par étouffement avec un poisson vivant ». Une fois la lecture terminée, on ne peut qu’être stupéfait devant les comportements de certains de nos semblables, et hébété devant tant de détermination, d’ingéniosité et de stupidité. Rarement la mort des autres fut aussi drôle.

Charles Quimper, librairie Pantoute

lundi 11 février 2008

Chronique historique no.1

Le Pain : révolution et sexualité


On ne mange pas de ce pain là, il ne faut pas manger son pain noir avant son pain blanc ou promettre plus de beurre que de pain, mais on aime bien tremper son bout de pain dans la soupe...


Le pain est un aliment universelle, la base de l’alimentation humaine. C’est en Égypte ancienne que seraient nées les premières boulangeries artisanales il y a presque 5000 ans. On raconte que le levain aurait été découvert par hasard en mélangeant la farine avec de l’eau du nil. Le pain était si précieux qu’il était offert en offrandes aux dieux et servait de provision pour le grand voyage au pays des morts. Il était aussi utilisé comme une monnaie d’échange, les ouvriers étaient payés trois pains par jour, on peut dire qu’ils gagnaient leur pains à la sueur de leur front. Ce sont les Romains qui ont importé l’art de la boulangerie dans les territoires gaulois qu’ils ont colonisés en 50 av. J-C.


Le pain frais a toujours évoqué la peau douce et tendre du nouveau-né. On croirait déguster un enfant vivant. Il sent tellement bon quand il est encore chaud, il est beau à croquer, agréable à toucher. Accompagné de crème du pays et de sirop d’érable, le bon pain d’habitant est toujours sur la table, au Paradis des Anciens Canadiens. Faut pas s’étonner que les chrétiens en aient fait l’incarnation symbolique du corps du Christ.


Le pain qui lève sous l’action de la fermentation a longtemps été associé au gonflement du ventre d’une femme enceinte. L’enfournement, la cuisson, le défournement évoquent la copulation, la grossesse et l’acouchement. Autrefois, afin de bien faire lever le pain, les Italiennes se tenaient devant leur four et imitaient par des grimaces et des grincements de dents le travail d’une mère en train d’accoucher. La coutume moyen-ageuse qui consistait à faire asseoir une vieille fille sur le four pour la rendre plus attirante et « la réchauffer » s’est perpétué jusqu’au XIXe siècle.


Ici au Québec, on surnommait les sages-femme les pelles à feu et on disait que le pain criait quand on le sortait du four comme un enfant qui nait. Quand un homme demandait à sa femme si elle avait envie de faire l’amour, il lui disait : « c’est t’y à soir qu’on chauffe le four ». Si sa femme lui répondait sans équivoque : « il n’y a plus de bois fendu. » le pauvre mari devait prendre son mal en patience. Quand les amants étaient satisfaits, il disaient avoir réussi une bonne cuite. Dans la chanson populaire, on compare souvent la femme à un four chaud prêt à cuire le pain. De là, viens peut-être l’expression « fourrer »?


En France le rapport entre le pain et la sexualité a pris une importance sans précédent. Pour les français, le four du boulanger représentait une sorte de matrice nationale et la baguette un pénis. Seul les meilleurs d’entre eux étaient autorisés à accomplir l’union charnelle. La profession étaient réservée qu’aux plus fervents catholiques et dans les villages, les prêtres consacraient chaque semaine une journée entière à la confession du boulanger, de peur de voir ses péchés contaminer la population. On a dit souvent que les boulangers français incarnaient, juste après l’église, la première autorité morale du pays.


Il faut comprendre que sous le régime féodal, le grain et le pain n’appartient pas à celui qui le cultive, mais au Seigneur qui possède moulin et four « banal », accessible aux paysans contre le paiement d’une redevance. Bien que les techniques ne cessent de s’améliorer, c’est le gouffre entre le pain des riches et le pain des pauvres qui ne cesse de se creuser. Riche et léger, lisse comme les fesses d’un nourisson, le pain mollet, le pain blanc dit « de fine fleur » avait toujours été réservé aux riches et puissants, et les gens ordinaires devaient se contenter de pain noir, immangeable, un mélange grossier d’orge, de seigle, et de froment, tellement dur qu’il fallait le trancher à la hache.


Mais là, vers la fin du XVIe siècle, les boulangers de Paris s’étaient mis à produire à l’intention de la populace un pain mollet, surnommé « le pain à la reine ». Les autorités ont commencé à s’en inquiéter et les commissaires de police comparaient déjà les boulangeries à des maisons de débauche. Il fallait protéger les gens du peuple des dangers de la sensualité et des ravages du raffinement. Et surtout protéger l’ordre social, car l’histoire du pain mollet a bien failli provoquer une guerre civile...


Sources :

Jardins et cuisines du diable, le plaisir des nourritures sacrilèges,
Stewart Lee Allen, éditions Autrement, 2004

Histoire naturelle et morale de la nourriture,
Maguelonne Toussaint-Samat, éditions Larousse-Bordas, 1997

Le pain d’habitant, traditions du geste et de la parole,
Jean-Claude Dupont, éditions Leméac, 1974

http://www.wetterenoise.be/




mercredi 6 février 2008

Slam poésie LISQ, lundi 11 février


5e Slam de Poésie
Ligue québécoise
de Slam (LIQS)

O PATRO VYS
356 Mont-Royal Est
Ouverture des portes : 19h30
Entrée 5$

Aucun froid, fut-il plus mordant qu’un pitbull enragé, ne peut museler la parole des poètes. Ce mois-ci, réchauffez-vous aux mots des slameuses qui se soumettent généreusement à l’exercice du slam de poésie. Slameuses ? Oui, pour une fois ces dames sont plus nombreuses au micro que les hommes. L’effet Saint-Valentin ? Venez vérifier par vous-même en prêtant oreille à La Clocharde, Rose Éliceiry, Mélina Huot, Maryse et June qui donneront à cette soirée une tonalité toute particulière. Les hommes ne seront pas en reste avec le retour de Ludo Simbille, Mathieu Lippé. Un nouveau venu, dénommé Steelo, complétera la présence masculine. À l’animation, Ivy reprend le micro et Mario Cholette le pointage et le chronomètre. Aux ambiances musicales, on retrouve l’incontournable Paolo Tofu.

Par ailleurs, en février, le slam s’affiche à la Bourse Rideau à l’occasion du lancement prochain du disque SLAMÉRICA par Ivy. En effet, le 19 février au Capitol de Québec, un slam session suivi de SLAMÉRICA permettra aux diffuseurs d’ici et d’ailleurs de découvrir la richesse de notre langue slamée. Si vous êtes de passage dans la vieille capitale, réservez vos places et venez nous encourager (le show est à 21h30).

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Pour informations supplémentaires : Ivan Bielinski
Tél : (514) 525-3510 intyprod@videotron.ca

lundi 4 février 2008

Poetry Slam, february 16th, Le Cagibi



Estie que j'aime Montréal la belle bilingue. J'adore parler franglais entre la Casa et la Sala entre deux puff de cigarette indienne. Une nouvelle scène Slam anglo renaît de ses cendres, pour mon plus grand bonheur. Des soirées mensuelles et aussi des rencontres, des ateliers que propose le THROW SLAM POETRY COLLECTIVE. Montreal Rocks!

Toute l'info:
http://www.michelledabrowski.blogspot.com/
throwradio@yahoo.ca

dimanche 3 février 2008

Ateliers et causeries sur les champignons: identification, culture et gastronomie


Tout sur les champignons
Dimanche le 17 février 2008 de 9h00 à 17h00, le Jardin botanique de Montréal, se prête à une journée «Tout sur les champignons». Organisée par le Cercle des mycologues de Montréal en collaboration avec l’Institut de recherche en biologie végétale, cette journée s’adresse à tous. Le hall d’accueil fourmillera de kiosques, d’ateliers sur l’identification, la culture et la gastronomie. Des activités champignonesques seront proposées aux plus jeunes. L’entrée est gratuite et nous vous y attendrons.

Le plaisir de cueillir vos champignons
Mercredi le 9 avril 2008 de 19h00 à 22h00 au Centre Calixa-Lavallée du Parc Lafontaine, nous vous invitons à la causerie de Sylvie Beauchamp-Trudel sur les champignons sauvages comestibles du Québec. Sylvie anime depuis plusieurs années des ateliers d'identification et des excursions en forêt. Elle vous entraînera dans une chronique illustrée des nombreuses variétés à votre portée. Le prix d’entrée est de 25$. Prenez contact avec nous pour vous y inscrire.

L'équipe de la Mycoboutique

820, Rachel EstMontréal,
Québec H2J 2H6
téléphone : (514) 223-6977
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