lundi 30 novembre 2009

dehors novembre

Ça y est, hier soir se concluait la 11e édition de l'État d'Urgence. Les nerfs des conteurs (et les miens) ont été fortement éprouvés cette année, mais toutes et tous ont fait preuve d'une grande disponibilité. Je crois que nous devons revoir la formule afin d'offrir de meilleures conditions aux artistes invités. Rien n'est évident dans un contexte aussi explosif, je me questionne sur cette démarche particulière. La fatigue extrême, le manque, les dépendances, la faim, le froid, la violence, la peur, l'errance, la folie; une misère humaine trop complexe pour être jugée, condamnée. Ce matin au réveil, première petite neige sur Montréal, je vais me reposer bien au chaud, dans le confort de mon appartement.

dimanche 29 novembre 2009

blog à part, la suite

Hier soir on a eu une bonne soirée et ça me soulage, le froid étant revenu (drôle à dire), beaucoup moins de chaos et d'agressivité dans l'air. Yves a préparé des contes zens et des brèves de Nasreddin... Ce n'est pas une tâche facile pour les conteurs invités et pour l'animatrice que je suis malgré mon expérience des années précédentes. Les premiers soirs de l'État d'Urgence ont été très mouvementés et difficiles à gérer, notamment vendredi soir où nous avons coupé très court car une bagarre a presque éclatée devant nous. Lucie n'a pas réussi a terminer une histoire, elle a puisé dans son sac à devinette et a chanson mais ça répondait pas fort. Pas de micro-ouvert non plus, j'ai conclu la soirée et nous avons plier bagage. J'étais crevée. Faut dire aussi que plus tôt avant le début de l'animation, je fumais une cigarette dehors et j'ai rencontré un copain, Tobi, que je n'avais pas vu depuis 1o ans. Je discute avec lui comme ça et sans prévenir un type louche fonce sur nous et me demande du feu. Je lui tend mon briquet et il le repousse en exigeant que je l'allume. Je dis non. Du coup, il essaie de me faire un bisou sur la joue, je recule. Voilà qu'il se met à crier sur la tête de Tobi comme quoi qu'il n'est pas un vrai homme et qu'il ne sait même pas défendre sa femme. Inutile de lui répondre que je ne suis pas sa femme. Le type s'énerve et menace maintenant de coller un pain à mon copain que je n'ai pas vu depuis 10 ans. Il hurle, on a peur. Heureusement arrive un petit jeune qui semble le connaître, lui dit de se calmer, s'excusant pour lui, il nous dit que son pote est un peu saoûl. Pas de commentaire, les pupilles dilatées par l'adrenaline, changement de trajectoire. Après avoir salué Tobi, je suis rentrée sous la tente ATSA pour commencer mon animation de la soirée...

vendredi 27 novembre 2009

blog à part

L'État d'Urgence est décrété depuis déjà 3 jours sur la place Émilie-Gamelin. Le camp de réfugiés urbain grouille de vie, de soupe, de sandwichs au baloné, de cigarettes indiennes et de café. Les températures au-dessus de la moyenne des derniers jours ont éveillé les ardeurs des petits faiseurs de trouble. Je l'avais bien senti. C'est comme ça dès qu'on atteint une certaine zone de confort (météo). Itinérance et confort, drôle de sujet. Moi, mon plus gros soucis en moment, oussé qu' j'va mettre le nouveau canapé. Parfois le peu que je possède me semble encore énorme, mais la simplicité volontaire ce n'est pas toujours une question de choix. La ligne est mince entre pauvreté et misère. Bon je dois y aller, ce soir il fait froid et il pleut sur la ville. À demain.

jeudi 12 novembre 2009

ANIMATION, Parole de l'Urgence: invité(e)s conte/ slam + micro libre pour les gens de la rue, tous les soirs sous la tente @ 22h

TOUTE L'INFO WWW.ATSA.QC.CA

Mer 25 novembre -Jocelyn Thouin (slam)
Jeu 26 novembre -Alexis Roy (conte)
Ven 27 novembre -Lucie Bisson (conte)
Sam 28 novembre -Yves Robitaille (conte)
Dim 29 novembre -Judith Poirier (conte)